TREKKING - Lac Rara

Publié le

J'en ai rêvé longtemps et c'était sans compter sur Marie pour m'accompagner dans cette aventure hors du commun. Evidemment on embarque Jaya avec nous, toujours de la partie ! Et Anil nous aidera à porter une partie du léger matériel de bivouac que l'on prévoit. 

Nous partons rejoindre le Lac Rara à 3000 mètres d'altitude, dans l'un des endroits les plus reculés du Népal. Trop d'excitation !!! 

TREKKING - Lac Rara

Jour 1
Transfert Kathmandu > Surkhet / 16 heures de bus

Evidemment pour rejoindre l'un des lacs les plus reculés du pays, c'est pas une partie de plaisir de tous les instants... L'aventure commence à bord d'un bus de nuit pour rejoindre Surkhet, dans les plaines du Terai népalais. Départ à 16h de Kathmandu pour seize heures de voyage. 

Vu le confort minimaliste de bus, on ne dormira pas beaucoup cette nuit. Heureusement le bus s'arrête régulièrement pour se dégourdir les jambes et avaler quelque chose. 

En bus pour Surkhet
En bus pour Surkhet
En bus pour Surkhet
En bus pour Surkhet

En bus pour Surkhet

Jour 2
Visite de Surkhet
Départ pour Jumla (2500m) / 24 heures de bus

Nous atteignons Surkhet à 8h du matin complètement déphasés ! 

Jaya part chercher des renseignements pour le prochain bus pour Jumla. Il va falloir attendre le bus de 15h. En attendant nous déposons nos sacs dans une guest house de la ville et on s'organise une journée visite pour ne pas perdre notre temps et découvrir les environs. 

Nous partons d'abord pour Bulbule Tal, un lac. Puis nous rejoignons Kankrebiar, un ancien stupa bouddhiste en ruines en cours de restauration en plein milieu de la jungle. Enfin nous poursuivons à Deuti Bajai Temple où le prêtre nous dépose à tous un tikka sur le front pour nous souhaiter un bon voyage vers Jumla. 

Finalement on rentre à l'hôtel. Le bus arrive, le confort ne sera pas non plus de la partie mais on s'estime heureux d'avoir une place assise car le voyage va durer 24 heures sur l'une des routes les plus dangereuses du Népal ! Et une deuxième nuit en bus. 

Surkhet
Surkhet
Surkhet
Surkhet
Surkhet
Surkhet
Surkhet
Surkhet
Surkhet
Surkhet

Surkhet

Jour 3
Transfert Surkhet > Mophla / 25 heures de bus
Trek Mophla > Narakot (2200m)
 

Il est 6h du matin lorsque le jour se lève et nous avons bien changé de paysages depuis le coucher de soleil sur les plaines du Terai. Autour de nous des collines, des champs en terrasses et une route ultra escarpée.

Malgré la beauté du paysage, impossible de quitter la piste des yeux. Mon cœur se soulève bien plus d'une fois de peur, la route est toute cabossée et étroite et de temps en temps il nous faut croiser un autre véhicule. Plusieurs fois seules trois des quatre roues touchent le sol. Et de temps à autre le chauffeur nous ordonne de descendre de bus pour faciliter sa manœuvre dans un virage serré.
En toute sincérité, je pense n'avoir jamais eu aussi peur de toute ma vie et j'ai cru plus d'une fois que le bus allait verser dans le précipice profond de plusieurs dizaines de mètres. En contrebas la rivière Karnali.
Nous avons moins de 250kms à parcourir depuis Surkhet, avec une moyenne de 10 à 20 km/h. Je vous laisse faire le calcul... C'est sans compter sur les Népalais malades dans le bus, les passagers sur le toit et les chèvres passagères que nous transportons et qui se soulagent dans l'allée centrale.

A 14h nous atteignons Sinja Khola, soit 23 heures plus tard. D'ici il nous faut changer de bus pour le dernier tronçon jusqu'à Mophla, les deux dernières heures. Finalement, nous n'allons pas jusqu'à Jumla. Nous rejoindrons cette ville en fin de trek. Enfin on peut toucher terre et dégourdir nos jambes tremblantes. Mais nous sommes bien conscients qu'au retour ce sera la même aventure. 

Une heure de marche à travers champ le long de Sinja Khola et la rencontre avec les premiers vrais habitants de la région. L'expérience que nous allons vivre promet d'être inoubliable. 

Enfin nous atteignons Narakot à 2200 mètres d'altitude. Il est tard et l'on procède au montage des tentes avant que la nuit ne tombe dans le champ qu'un habitant nous prête gentiment. Enfin une nuit en position allongée. 

De Surkhet à Narakot
De Surkhet à Narakot
De Surkhet à Narakot
De Surkhet à Narakot
De Surkhet à Narakot
De Surkhet à Narakot
De Surkhet à Narakot
De Surkhet à Narakot
De Surkhet à Narakot
De Surkhet à Narakot
De Surkhet à Narakot
De Surkhet à Narakot
De Surkhet à Narakot
De Surkhet à Narakot
De Surkhet à Narakot
De Surkhet à Narakot

De Surkhet à Narakot

Jour 4
Trek Narakot > Okarpata (3070m)

Jaya vient nous réveiller avec une tasse de thé au lit ce matin, il fait très beau. Après avoir plié les tentes, fait les sacs et avalé quelques biscuits trempés dans le café, nous partons pour une longue journée de marche. Il est 9h30. 

Nous remontons le cours de Sinja Khola une bonne partie de la journée. Malgré la proximité de la rivière, l'environnement reste assez minéral. Il n'y a pas grand chose qui pousse ici. Nous croisons quelques locaux, à pieds ou à cheval, toujours surpris de voir des blancs s'aventurer dans cette contrée du pays. 

A midi, nous nous arrêtons à Baduwal Bada pour manger. La vie du village s'arrête lorsqu'on nous voit passer. On s'enfonce à l'intérieur d'une maison jusque dans la cuisine où un gentil monsieur nous prépare un dal bhat (on ne s'attend pas à manger autre chose durant ces quelques jours). Il lui faudra 1h30 pour cuisiner, mais que c'était bon !! Du riz rose local, un curry de pommes de terre et une soupe de lentilles, on est affamé. Et pas de cuillère ici, on mange avec la main droite.

Nous repartons à 15h à travers la campagne et quelques rares villages. Mais il y a toujours des enfants toujours crasseux qui se pressent sur les bords du chemin pour nous voir passer. Finalement, les choses se corsent avec un premier gros dénivelé positif pour rejoindre notre étape du soir. Nous avons 700 mètres à gravir entre les moutons et les enfants qui continuent à nous accompagner, chargés comme des bêtes. 

Lorsque nous atteignons Okarpata à 3070m d'altitude, l'arrivée est inoubliable. Le village entier s'arrête et des petites têtes sortent de partout et viennent s'aligner sur notre passage. Sûrement n'ont-ils jamais vu de blancs de leur vie ? Et blonds en plus !! Je compte pas moins de 40 enfants venus nous voir telles des bêtes de foire. Une chose est sure, la contraception n'a pas fait son chemin jusqu'ici. Jaya nous trouve le plancher d'une bicoque au-dessus de l'étable des animaux où nous pouvons poser nos sacs de couchage. Et après avoir avalé un dal bhat ultra épicé et fait le tour du village pour trouver un endroit pour faire nos besoins naturels derrière un tas de bois (qu'est-ce que ces gens feraient de toilettes et de salles de bain de toutes façons ?!), nous nous écroulons au milieu des puces. Mais c'est sans compter sur une dizaine de villageois venus encore une fois nous regarder et qui refusent de partir sans que l'on ne leur chante une chanson. Après avoir entonné un "Frère Jacques", enfin ils déguerpissent et nous pouvons fermer nos yeux. 

De Narakot à Okarpata
De Narakot à Okarpata
De Narakot à Okarpata
De Narakot à Okarpata
De Narakot à Okarpata
De Narakot à Okarpata
De Narakot à Okarpata
De Narakot à Okarpata
De Narakot à Okarpata
De Narakot à Okarpata
De Narakot à Okarpata
De Narakot à Okarpata
De Narakot à Okarpata
De Narakot à Okarpata
De Narakot à Okarpata
De Narakot à Okarpata

De Narakot à Okarpata

Jour 5 
Trek Okarpata > ? (3500m)

Nous passons une bonne partie de la matinée à continuer à grimper avec de temps à autres des passages sur névés instables. Nous ne croisons absolument personne de toute la journée et nous réalisons que nous sommes sur une portion très isolée. A midi, nous entamons nos vivres, pas de quoi se plaindre : du pain, du fromage, du saucisson et du pâté !

Les choses ne s'arrange pas vraiment cet après midi. La carte que nous avons ne correspond pas au terrain que nous rencontrons et il nous est de plus en plus difficile de nous repérer. Plusieurs fois on se perd, on rebrousse chemin, on remonte, on redescend. Heureusement il fait beau et cela nous permet de profiter pleinement du paysage qui nous entoure, au loin des sommets enneigés. 

La journée avance et lorsque nous nous retrouvons à remonter dans une vallée encaissée, épuisés, le moral en prend un coup. Finalement, un col à plus de 300 mètres se dresse devant nous. Nous sommes à 3500 mètres d'altitude et il est 17h. Nous décidons de stopper ici et de monter les tentes avant la nuit. Impossible de faire du feu pour se réchauffer, nos briquets ne fonctionnent pas après tout le mal qu'on s'est donné à ramasser des petites brindilles. On sort les couvertures de survie. Pour le repas de ce soir, quelques carrés de chocolat chacun. Mais ça n'entame pas la bonne humeur légendaire de notre guide, mieux vaut en rire ! Enfin nous on rigolera plus tard. 

A 18h30 on se couche. La nuit va être ... spéciale ! 

de Okarpata à ?
de Okarpata à ?
de Okarpata à ?
de Okarpata à ?
de Okarpata à ?
de Okarpata à ?
de Okarpata à ?
de Okarpata à ?
de Okarpata à ?
de Okarpata à ?
de Okarpata à ?
de Okarpata à ?
de Okarpata à ?
de Okarpata à ?
de Okarpata à ?
de Okarpata à ?
de Okarpata à ?
de Okarpata à ?

de Okarpata à ?

Jour 6
Trek ? > Lac Rara (2980m)

Je ne vous dirai pas qu'on a bien dormi cette nuit mais en tout cas nos corps se sont reposés ! A 9h15 tout est plié et on s'attaque à la montée vers le col, une bonne mise en jambes. Il nous faut 45 minutes pour avaler les 300 mètres positifs (oui ça montait raide !) et nous atteignons Chuchamare-la Pass à 3800 mètres d'altitude.

La montée continue dans la neige, mais on n'est plus à ça près. Puis tout à coup, au passage d'une crête il nous apparaît au loin, au milieu des forêts de sapins : le Lac Rara. Quel bonheur ! L'excitation nous envahit et le moral revient comme par magie. Enfin... nous y sommes ! 

Bon il y a plusieurs centaines de mètres à perdre, mais c'est tout près... Et après avoir fait un peu de luge dans la neige, le chemin (qui n'en est pas vraiment un) se corse alors que nous atteignons le lit d'une rivière gelée en sous bois. Le passage devient très technique avec de nombreux arbres couchés, des corniches instables et la neige. La descente est interminable et éprouvante sans compter que nous n'avons rien dans le ventre. 

Finalement en bas nous arrivons dans une épaisse forêt de sapins. Nous croisons un groupe de villageois qui nous offrent des galettes de sarrasin. Je n'en peux plus et je suis au bord de l'hypoglycémie. Après avoir repris un peu de forces, on poursuit la marche et on aperçoit enfin des habitations au loin. Une femme nous offre des pommes de terre à l'eau et un verre de raksi (alcool de riz). Le lac est tout prêt nous dit-elle. 

Ca y est, enfin nous foulons les rives du Lac Rara à près de 3000 mètres d'altitude. C'est inespéré ! On longe la berge et on arrive à la plage principale du lac avec une guest house installée ici. L'objectif est atteint et on se félicite de cette belle mais périlleuse aventure. 

De ? au Lac Rara
De ? au Lac Rara
De ? au Lac Rara
De ? au Lac Rara
De ? au Lac Rara
De ? au Lac Rara
De ? au Lac Rara
De ? au Lac Rara
De ? au Lac Rara
De ? au Lac Rara
De ? au Lac Rara
De ? au Lac Rara
De ? au Lac Rara
De ? au Lac Rara
De ? au Lac Rara
De ? au Lac Rara
De ? au Lac Rara
De ? au Lac Rara

De ? au Lac Rara

Jour 7
Exploration au Lac Rara

Il est 8h lorsqu'on se lève, une bonne grasse mat' après une nuit digne de ce nom. Ca nous avait bien manqué. Dehors il fait super beau. Aujourd'hui, nous restons à Rara pour en explorer les environs, et se reposer aussi. Certains font la lessive, il y a aussi des séances barbier et coiffeur. 

Le Lac Rara est bien évidemment l'attraction principale du Parc National de Rara établi en 1975. Avec une superficie de 10kms² il est le plus grand lac du Népal. Sa profondeur peut atteindre 160 mètres au maximum. La température moyenne de l'eau est de 13°C... bref, on n'est pas venu là pour se baigner. 

Un peu plus tard, en guide de décrassage on décide de partir faire le tour du lac, soit 14 kms. Nous admirons entre autres les nombreux rhododendrons en fleur à cette saison. Il y a aussi de nombreux oiseaux et Jaya, ornithologue passionné, est aux anges. De plus de nombreux oiseaux migrateurs vivent ici en ce moment. 

Lorsqu'on est de retour à la guest house il est presque 15h, on avale un dal bhat. On passe le reste de la journée à profiter du site jusqu'au coucher du soleil. Demain changement de décor. 

Lac Rara
Lac Rara
Lac Rara
Lac Rara
Lac Rara
Lac Rara
Lac Rara
Lac Rara
Lac Rara
Lac Rara
Lac Rara
Lac Rara
Lac Rara
Lac Rara
Lac Rara
Lac Rara
Lac Rara
Lac Rara
Lac Rara
Lac Rara

Lac Rara

Jour 8 
Trek Lac Rara > Gamghadi (2100m)

Ce matin, petit nettoyage et séchage des tentes qui en avaient bien besoin. On avale un dal bhat sur les coups de 10h avant de suspendre les drapeaux tibétains à proximité du lac. Dernier au revoir à ce petit coin de paradis avant de reprendre le cours de notre aventure... 

Nous rejoignons Gamghadi, à seulement quelques heures de marche. Rien de bien fatigant, nous descendons tout le long. En route, nous croisons de nombreux locaux, des caravanes de mules et au loin Gamghadi. Le village est installé dans un cirque qui me rappelle celui de Namche Bazaar dans le Khumbu en beaucoup plus pauvre cela dit ! De nombreux champs en terrasses nous laissent facilement comprendre que la région vit principalement de l'agriculture. 

Gamghadi est très animé, de nombreuses petites ruelles, de nombreux habitants et une guest house plutôt correcte pour nous héberger aujourd'hui. C'est agréable de retrouver un peu de monde. La pauvreté se fait sentir pourtant, Gamghadi donne un peu l'impression de ces villes de western, isolées de tout. Et nous ne sommes pas surpris lorsqu'un hélicoptère atterrit dans l'après midi pour procéder à de la distribution de nourriture aux locaux venus en masse recevoir du riz et d'autres vivres. 

Nous déambulons dans les ruelles de la ville pour le reste de la journée et arrosons cela d'une bière ce soir, ça fait toujours plaisir !

Du Lac Rara à Gamghadi
Du Lac Rara à Gamghadi
Du Lac Rara à Gamghadi
Du Lac Rara à Gamghadi
Du Lac Rara à Gamghadi
Du Lac Rara à Gamghadi
Du Lac Rara à Gamghadi
Du Lac Rara à Gamghadi
Du Lac Rara à Gamghadi
Du Lac Rara à Gamghadi
Du Lac Rara à Gamghadi
Du Lac Rara à Gamghadi
Du Lac Rara à Gamghadi
Du Lac Rara à Gamghadi

Du Lac Rara à Gamghadi

Jour 9
Trek Gamghadi > Bhadagaon (2800m)

Il est 7h lorsque nous quittons Gamghadi, l'objectif étant d'aller le plus loin possible sans étape particulière. De toutes façons il n'y a pas de guest house sur le chemin, il nous faudra donc monter la tente ou demande l'hospitalité. En quittant le bourg, nous croisons une immense caravane de mules transportant des kilos de sucre. Au vu du nombre de mules, ce sont des tonnes de sucre qui atteignent Gamghadi. 

C'est dans la montée vers Ghurchi Lagna Pass que nous demandons à un monsieur de nous cuisiner le repas de midi. La préparation va prendre plus d'1h30 ! Et encore, nous lui donnons un coup de mains. Nous avons donc suffisamment de temps pour faire connaissance avec notre hôte qui nous annonce avoir eu 18 enfants de 2 femmes différents, seuls 4 ont survécu.

Puis nous poursuivons vers le col à 3450 mètres d'altitude et redescendons de l'autre côté. Nous passons plusieurs villages et ce côté du trek est plus habité que les premiers jours de notre aventure. Par endroits il nous faut distribuer du paracetamol, des gouttes pour les yeux, des cotons-tiges...  

Le plus loin possible nous mène à Bhadagaon, il fait déjà nuit depuis un moment. Et lorsque l'on aperçoit des lumières en contrebas du chemin, Jaya va frapper à la porte pour demander l'hospitalité. Cela fait 12 heures que nous marchons.

D'une gentillesse extrême pour des gens qui ne vivent que du strict minimum, ils nous accueillent dans leur cuisine pour manger avec eux et nous arrange un coin pour dormir dans la réserve de pommes de terre. Une expérience qui restera gravée en nous à jamais. 

De Gamghadi à Bhadagaon
De Gamghadi à Bhadagaon
De Gamghadi à Bhadagaon
De Gamghadi à Bhadagaon
De Gamghadi à Bhadagaon
De Gamghadi à Bhadagaon
De Gamghadi à Bhadagaon
De Gamghadi à Bhadagaon
De Gamghadi à Bhadagaon
De Gamghadi à Bhadagaon
De Gamghadi à Bhadagaon

De Gamghadi à Bhadagaon

Jour 10
Trek Bhadagaon à Jumla

Lorsque le jour se lève, on peut enfin voir où nous avons passé la nuit, au-dessus des chèvres et des boucs, au milieu des sacs de pommes de terre. Nos hôtes nous invitent encore à les rejoindre dans leur cuisine pour un petit déjeuner royal : un curry de pommes de terre, des chapatis, du miel maison et un thé masala. Mille fois nous les remercions pour leur inoubliable générosité mais nous devons partir, une longue journée de marche nous attend encore aujourd'hui. 

Après être redescendus sur les bords de la rivière Hima Nadi, nous en longeons les berges un moment jusqu'à Bhiunaula (2680m) où nous traversons la rivière sur un pont suspendu. Un peu plus loin, la montée reprend, nous avons près de 1000 mètres positifs devant nous pour franchir le col de Dapha Lagna Pass à 3650m.

A 13h, perdue au milieu de nulle part, nous trouvons une maisonnette où le patron veut bien nous préparer à manger... un dal bhat évidemment ! Après avoir repris des forces, nous poursuivons notre grimpette dans un paysage de plus en plus dénudé, la neige réapparait. A Dapha Lagna Pass il nous faut nous ressortir les doudounes à cause du vent et du froid. 

Puis démarre la descente finale vers Jumla que l'on aperçoit dans une prairie verte au fond dans la vallée. 1200 mètres négatifs, interminables. Cela nous prend plus de trois heures avant d'atteindre un petit hôtel de Jumla à 20h. Aujourd'hui nous avons marché 11 heures, mais la récompense du jour c'est une bonne douche chaude avant d'aller faire un tour en cuisine pour aider les jeunes cuisiniers à préparer un plat de pâtes. 

Et la nuit savoureuse qui nous attend...

De Bhadagaon à Jumla
De Bhadagaon à Jumla
De Bhadagaon à Jumla
De Bhadagaon à Jumla
De Bhadagaon à Jumla
De Bhadagaon à Jumla
De Bhadagaon à Jumla
De Bhadagaon à Jumla
De Bhadagaon à Jumla
De Bhadagaon à Jumla
De Bhadagaon à Jumla
De Bhadagaon à Jumla
De Bhadagaon à Jumla
De Bhadagaon à Jumla
De Bhadagaon à Jumla

De Bhadagaon à Jumla

Jour 11
Transfert Jumla > Surkhet en bus

Il faut nous y résigner, mais ce matin nous recommençons le calvaire du bus de l'aller, dans l'autre sens : retour à la case départ. Et ça commence mal car bien que nous ayons réservé nos sièges, des personnes occupent nos places. Il faudra un coup de colère du chauffeur pour que l'on puisse récupérer une partie de nos sièges, Jaya et Anil voyageront assis dans l'allée centrale. 

Après cinq heures de route nous nous arrêtons pour le dal bhat de midi. Il faut encore deux heures en cuisine pour préparer à manger pour tous les passagers du bus, quelle perte de temps ! On a le temps de faire connaissance avec nos autres partenaires de voyage dont un monsieur qui s'avère avoir tourné dans le film d'Eric Valli "Himalaya, l'enfance d'un chef" qui nous apprend que ce même Eric Valli est en route pour Jumla où il vient tourner un nouveau documentaire. 

Et les mauvaises nouvelles arrivent... Un camion est tombé en panne un peu plus loin sur la route, il bloque complètement la circulation et notre bus ne peut pas passer. L'autre mauvaise nouvelle c'est que la panne nécessite l'acheminement d'une pièce depuis Surkhet et que le camion est donc bloqué là pour 48 heures. Rapidement une décision est prise pour mettre en place un système de navettes : des bus opèrent entre Jumla et le camion et en aval, d'autres bus opèrent entre le camion et Surkhet. Mais compliqués pour ceux-ci de faire demi tour sur une piste avec une seule voie de circulation. Enfin... ça c'est leur problème. 

Notre bus nous dépose donc à proximité du camion. Nous récupérons nos sacs et devons marcher jusqu'à notre prochain bus à une centaine de mètres, sous la pluie parce qu'évidemment il se met à pleuvoir. On charge dans le second, on se bat encore pour des places assises et c'est reparti en marche arrière... Il fera demi tour un peu plus loin. Nous avons perdu cinq heures au total... Le calvaire !

Trente minutes plus tard, c'est un essieu de notre bus qui cède. C'est vraiment la poisse ! Etrangement, en dix minutes, les assistants du chauffeur fixe le problème (je ne veux pas savoir dans quelles conditions cela tient). Et nous repartons. 

Au bout d'une heure, pause pipi. Je m'éloigne du bus pour avoir un peu d'intimité. En retournant vers le bus, un groupe de passagers me disent qu'ils avancent un peu à pieds et que le bus les récupérera en passant. Je me joins à eux, c'est toujours plus sûr à pieds qu'en bus de toutes façons. Mais les mètres se transforment en kilomètres et la nuit tombe. Toujours pas de bus, que se passe-t-il ? Nous continuons d'avancer et enfin, au loin, nous voyons les phares du bus qui approche. 
Tout le monde était parti à ma recherche inquiet de ne pas me voir revenir au bus, et on me passe un bon savon ! Peut-être étais-je tombée dans un ravin ou quelqu'un m'avait enlevée ? Qui sait ? Je n'avais prévenue personne. Bref tout est bien qui finit bien et nous pouvons enfin repartir "en toute sécurité". 

A 22h, le bus s'arrête pour le dal bhat du soir et ne repartira que demain matin à l'aube lorsque le chauffeur aura dormi un peu. Des gamins qui pleurent, le froid, des chiens, des gens au téléphone... nous passons encore une excellente nuit en position assise. 

De Jumla à Surkhet
De Jumla à Surkhet
De Jumla à Surkhet
De Jumla à Surkhet
De Jumla à Surkhet
De Jumla à Surkhet
De Jumla à Surkhet
De Jumla à Surkhet

De Jumla à Surkhet

Jour 12
Fin du transfert Jumla > Surkhet en bus

Tôt ce matin nous reprenons la route jusqu'à Surkhet. Le bus se remplissant de passagers temporaires kilomètre après kilomètre. Je compte jusqu'à 80 personnes, dans un bus ne comptant que 40 places assises : à trois sur une banquette, debout dans l'allée centrale, sur le toit... Et tous ces gens qui ont le mal des transports, une hécatombe !

Je ne sais par quel miracle nous arrivons enfin à Surkhet dans l'après midi, la fin de la torture après plus de trente heures de voyage. Nous rejoignons le même hôtel qu'à l'aller pour y passer une nuit meilleure. 

De Jumal à Surkhet

De Jumal à Surkhet

Jour 13
Transfert Surkhet > Kathmandu

Finalement aujourd'hui nous cédons à un peu de confort suite aux dernières 48 heures que nous avons vécu à bord du bus. Une jeep vide fait justement la route jusqu'à Kathmandu. Après en avoir négocié le prix, nous y grimpons et nous laissons bercer par les douze heures de route jusqu'à la capitale... 

De Surkhet à Kathmandu
De Surkhet à Kathmandu

De Surkhet à Kathmandu

Publié dans Trekking

Pour être informé des derniers articles, inscrivez vous :
Commenter cet article