Rupain à Chapagaon

Je continue de découvrir la campagne népalaise chez l'habitant, cette fois-ci chez Jaya, un collègue de boulot. Chapagaon est située au sud de Patan et nous prenons un minibus pour nous y rendre... Ce genre de minibus où il y a 16 places assises, mais 30 passagers ! Heureusement le voyage ne dure pas des heures. 

Nous sommes au mois de juillet et c'est la pleine mousson et si je viens c'est pour rupain : je vais planter du riz ! Trop excitée de voir comment on fait ça. 

Ce soir ce sera dal bhat avec un verre de raksi (de l'alcool de riz) pour passer une bonne nuit avec 4 geckos, 1 souris, des araignées et des dizaines de moustiques. Chez l'habitant avec Jaya, sa femme Bina et leur fille Aava !

Le réveil sonne très tôt ce matin et la journée va être longue et fatigante... mais productive. A 9h30 j'ai déjà avalé un dal bhat (oui je commence à prendre l'habitude), puis nous rejoignons les champs où s'activent déjà des dizaines d'hommes et de femmes. 

Comme le veut la saison il pleut, ça fait partie du package. Le riz a été planté en semis il y a quelques semaines et aujourd'hui on les repique brin par brin en les enfonçant dans la boue, les pieds dans la boue. Ca n'a rien de très compliqué, c'est juste très fatigant du fait de la position pliée en deux, mais il n'y a que moi qui me plains. 

En tout cas ça m'amuse beaucoup, au milieu de tous ces gens qui vont faire ça toute la journée, des jours durant. Ils disposent aussi de parapluies qui se fixent sur la tête afin d'avoir les mains libres. Très ingénieux. 

Et de temps en temps, la cantinière vient nous servir un gobelet de raksi !

On m'assure que malgré la saison et la météo il n'y a pas de sangsues par ici... Je serai quand même la seule à en ramasser une sur le pied !

Outre le plaisir de participer à une activité traditionnelle avec des locaux, ce qui me plait aussi beaucoup c'est que je sais enfin comment on fait pousser du riz. Je ne verrai plus mon kilo de riz chez Carrefour de la même manière. 

Puis nous rentrons à la maison car Jaya a encore des choses à me montrer avant que je rentre à Kathmandu.

Après avoir pris une douche, il m'emmène dans la forêt juste à côté où se cache un temple dédié à la déesse Vajra Barahi et où se pressent beaucoup de fidèles, notamment les samedis. C'est assez inédit de trouver un temple comme cela au milieu des arbres. 

Et finalement il est l'heure pour moi de prendre un bus et repartir vers Kathmandu. Quelle expérience encore !